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Libération

Sarkozy cultive des amitiés sulfureuses.

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Le ministre n'hésite pas à s'afficher avec des ex-parias de la droite.
publié le 3 mai 2003 à 22h51

Sans complexes ni limites. Jusque dans ses amitiés, Nicolas Sarkozy ne s'embarrasse pas de tabous. Et s'affiche avec les personnalités les plus sulfureuses de la droite. Alain Carignon, ancien maire de Grenoble et ancien ministre condamné à quatre ans de prison ferme pour corruption et abus de bien social, le cite comme son plus fidèle soutien dans sa reconquête à la hussarde de l'UMP de l'Isère. Le ministre de l'Intérieur a également parrainé au sein de l'UMP des Hauts-de-Seine le député-maire de Levallois Patrick Balkany, condamné à quinze mois de prison avec sursis pour avoir fait usage de deniers publics communaux à des fins privées. Il y a quinze jours, c'est à un autre responsable de réputation douteuse que Sarkozy est venu apporter son aide. «Prends ma visite comme une preuve d'amitié», a-t-il lancé au maire de Nice, Jacques Peyrat, ébranlé depuis la mi-mars par des affaires de marchés présumés louches liés aux «grands travaux» de son second mandat. «Je ne doute pas un seul instant que vous soyez à la hauteur de cette responsabilité», a-t-il lancé à l'équipe municipale de Peyrat.

Pour le locataire de la place Beauvau, ces trois relations ne sont pas de même nature. Alain Carignon est un ami personnel, il admire son «intelligence» et son «courage». Lorsqu'il était en prison, Nicolas Sarkozy et son épouse Cécilia invitaient la femme de l'ancien ministre de la Communication de Balladur à passer le réveillon de Noël avec eux. Une attention que n'a pas oubliée Carignon, alo