Jacques Chirac en épouvantail. Un an tout juste après sa réélection, les hiérarques de l'UMP n'écartent pas l'hypothèse d'une nouvelle candidature du pré sident de la République en 2007. Pour mieux en plomber d'autres. «Bien sûr», a répondu Alain Juppé à qui le Figaro demandait hier si la perspective d'un Chirac 3 était envisageable. Jacques Barrot, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a lui trouvé, sur RTL, l'hypothèse «assez sympathique». Quant à l'ancien directeur de campagne du candidat Chirac, Antoine Rufenacht, il a estimé qu'un troisième mandat élyséen «aurait l'avantage de permettre au président de la République de poursuivre une action qui ne peut s'inscrire que dans la durée». Emporté dans son élan, le maire du Havre a vendu la mèche sur LCI : évoquer une éventuelle candidature chiraquienne «évite les rivalités précédant toute fin de mandature». Hier, même Bernadette Chirac y est allé de son couplet : «Oui, bien sûr», a-t-elle répondu devant le Tapis rouge (lire ci-contre), à la question de savoir si les militants UMP étaient prêts à refaire campagne en 2007.
«Prématuré». Cette stratégie chiraquienne déclenche l'ire de la gauche «pourquoi pas une présidence à vie ?», s'est interrogé Laurent Fabius et laisse sans voix les députés UMP. Pour Yves Jego (Seine-et-Marne), «ce débat est pour le moins prématuré, décalé par rapport aux préoccupations des Français». «Les Français attendent qu'on règle leurs problèmes, renchérit Thierry Mariani (Vaucluse), pas