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Libération

Fillon prêt à lâcher du lest sur les retraites

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Il soigne les syndicats pour tenter de calmer la contestation.
publié le 6 mai 2003 à 22h53

Dialogue social contre débat parlementaire ? Le gouvernement va devoir choisir sa méthode pour conduire la réforme des retraites. Soit il tente de calmer l'agitation en accordant des concessions aux syndicats. Soit il réserve ses annonces à la majorité, et il renonce à rallier la CFDT.

Hier, c'est le président de l'UMP, Alain Juppé, qui s'est pris pour un syndicaliste, réclamant dans un entretien au Figaro «un effort pour les salariés les plus modestes» et pour «les femmes qui ont interrompu leur vie professionnelle, après une naissance par exemple». Quant à son collègue Jacques Barrot, président du groupe, il revendique une pension minimale à 80 % du Smic, au lieu des 75 % annoncés le 24 avril par François Fillon.

«Avant-projet». «Les syndicats seront écoutés jusqu'au dernier moment», a insisté hier Jean-Pierre Raffarin, devant les parlementaires UMP. «Il existe encore une marge de discussion avec les partenaires sociaux», venait d'expliquer son ministre des Affaires sociales, rappelant pour calmer le jeu que le texte qu'il présentera demain au Conseil des ministres n'est que la «première version» d'un «avant-projet».

Si les grandes lignes du dispositif gouvernemental sont connues, notamment l'allongement de la durée de cotisation (40 années pour tous en 2008, 41 en 2012, 42 en 2020), plusieurs curseurs peuvent encore être bougés. Pour faire patienter la droite, Fillon leur a réservé hier la primeur d'une information inédite : la décote appliquée aux retraites de ceux qui ne t