Jean-Marie Le Pen ne pouvait rêver plus beau cadeau d'anniversaire. Un an, jour pour jour, après le second tour de l'élection présidentielle, le président du FN était, hier, l'invité de l'émission 100 minutes pour convaincre sur France 2. Une invitation lancée lorsque Le Pen avait accepté de porter la contradiction à Nicolas Sarkozy en décembre dans la même émission. Pour protester contre cette invitation symbolique, quelques dizaines de personnes ont manifesté devant le siège de France Télévisions à l'appel du Mrap et de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).
Contre Sarkozy. Reprenant ses sujets de prédilection, sécurité et immigration, il a répété son argumentaire habituel. Il s'en est pris au ministre de l'Intérieur, qui assèche son électorat, estimant notamment que le projet Sarkozy sur la sécurité présente «des carences essentielles. Elle ne s'attache qu'aux conséquences et jamais à la cause des problèmes. Je tiens le ministre de l'Intérieur pour un illusionniste. Formé à l'école de son Premier ministre, comme lui, il pense que la communication est plus importante que la solution des problèmes. Il n'est pas important de réussir, l'important c'est de paraître, de faire savoir». Pour autant, selon l'ex-candidat à l'Elysée, «tout ce que fait M. Sarkozy n'est pas haïssable. [...] Il va finir par apprendre.» Sur l'immigration, encore, il a estimé nécessaire de «couper les pompes aspirantes», c'est-à-dire limiter le bénéfice des prestations sociales aux s