Règlements de comptes postcongrès au Front national. Entre Bruno Gollnisch, le dauphin désigné par Jean-Marie Le Pen, et la plus jeune de ses trois filles, la bataille va maintenant se jouer sur le terrain électoral. Avec, cette fois, un léger avantage accordé à Marine Le Pen par son père lui-même. Le président du FN a décidé de remanier la composition de la commission d'investitures qui se réunit aujourd'hui pour désigner les futurs candidats aux échéances électorales de 2004. Tout en soufflant le chaud et le froid pour maintenir l'unité de son mouvement. Hier soir, Bruno Gollnisch, le délégué général, s'est vu à nouveau adoubé de manière solennelle et familiale. «Bruno Gollnisch n'est pas mon fils mais presque», a-t-il déclaré. En attendant, deux de ses proches, Myriam Baeckeroot et Jacques Colombier, ont été évincés de cette structure par Le Pen lui-même au profit de Louis Aliot, son ancien directeur de cabinet, et de Guillaume Vouzellaud, responsable de la région Pays de la Loire, deux «nice people», le surnom donné aux proches de Marine Le Pen.

Un remaniement mal digéré par Myriam Baeckeroot. La conseillère régionale d'Ile-de-France s'est même fendue d'une lettre à Le Pen pour demander des explications. «Cette décision est aberrante. On m'écarte pour faire monter des proches de Marine. Il est clair qu'il y a volonté de peser sur les prochaines investitures», confie-t-elle.

Bilan. Les membres de Générations Le Pen, l'association présidée par la fille du chef, sont désormai