C'est l'heure de la distribution des bons et des mauvais points. Alors qu'il fête son premier anniversaire, le gouvernement semble avoir encore de beaux jours devant lui. «Il n'y a pas de maillon faible. C'est maintenant que le gouvernement est à maturité professionnelle», explique aujourd'hui Jean-Pierre Raffarin dans la Nouvelle République du Centre-Ouest. Il le jure : il n'a pas l'intention de remanier son équipe. Du moins jusqu'aux régionales de 2004 qui verront beaucoup de ses ministres concourir à des exécutifs locaux. «Faire un remaniement maintenant serait donner l'impression qu'il y a des problèmes», estime un de ses proches. Pourtant, les causes de mécontentement ne manquent pas. «C'est sûr, on n'a pas la dream team de Lionel Jospin», soupire un membre de son cabinet.
Services rendus. Matignon n'est toujours pas parvenu à trouver une solution au point faible de son dispositif : tout, ou presque, repose sur la personnalité de Nicolas Sarkozy. Face au ministre de l'Intérieur, aucun de ses collègues ne parvient à émerger. Raffarin a bien suggéré à François Fillon (Affaires sociales) et Dominique Perben (Justice) de s'imposer un peu plus face au numéro 2, mais ce fut peine perdue. Seul Dominique de Villepin (Affaires étrangères) est parvenu, le temps de la guerre en Irak, à sortir du lot.
Le chef du gouvernement se dit «content de son équipe» mais il a ses petits chouchous et ses vilains canards. Parmi les premiers figurent l'UDF Gilles de Robien (Equipement), dont il ap