«Ouvert, mais pas maso.» Cette formule d'un député socialiste résume l'état d'esprit de François Hollande. Alors que sa victoire est acquise (lire ci-dessous), le premier secrétaire du PS va présenter ce matin les résultats définitifs des votes des militants appelés depuis dix jours à départager les cinq motions en concurrence avant le congrès de Dijon, prévu du 16 au 18 mai. En profitera-t-il pour préparer le terrain à une synthèse en tendant la main aux courants minoritaires de Nouveau Monde, du Nouveau Parti socialiste, voire du responsable de la fédération du Nord Marc Dolez ? Ou cherchera-t-il, au contraire, à s'appuyer sur son score pour faire fructifier sa victoire.

«Clarification». «Pour l'instant, il n'y a pas de discussion», confiait hier son entoura ge. «François Hollande n'est pas dans une logique de petits arrangements de dernière minute», ajoute un proche. «Je serai étonné qu'il se dirige vers une synthèse», se risque un député ami. Et si synthèse il devait y avoir, ce serait «sur notre ligne». Sur l'appréciation du bilan de Lionel Jospin, sur l'Europe, la VIe République chère à Arnaud Montebourg ou encore la question de la rénovation du parti, «pas question» de renégocier l'orientation validée par les militants, tranche un «hollandais». «Il n'y a pas de volonté d'être porteur d'une synthèse floue», explique le député fabiusien Claude Bartolone. Le premier secrétaire semble toutefois disposé à amender sa motion sur trois questions sociales : le pouvoir d'achat,