Ce que Raffarin ne fait pas pour la France, Jean-Paul Huchon prétend le faire pour la région ! Harcelé par l'opposition UMP-UDF qui compte le même nombre d'élus que la gauche plurielle (85), le président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France a présenté hier un «plan pour l'emploi» doté de 52 millions d'euros. Huchon veut ainsi répondre à l'explosion du chômage dans la région (8,7 %, soit +13 % sur un an). Avec une arrière-pensée électorale, puisqu'il briguera un second mandat lors des élections régionales de mars 2004.

La question de l'emploi lui a surtout permis d'entamer le procès du gouvernement Raffarin. «50 millions, ce n'est peut-être pas grand-chose, mais Raffarin, lui, fait moins que rien.» Et de rappeler que le gouvernement vient de geler 700 millions d'euros de crédits au ministère du Travail, alors que le chômage est au plus haut depuis trois ans. «La pente est forte, comme il dit, surtout quand on la descend à toute vitesse !», a ironisé Huchon, patron de l'une des dernières places fortes de la gauche plurielle.

Plan-fantôme. «C'est de la pure communication !», s'est emporté Roger Karoutchi, président du groupe UMP, qui a dénoncé cette «grand-messe» organisée à la gloire de son adversaire. «C'est un plan-fantôme qui n'existe pas», a renchéri Bernard Lehideux, son homologue de l'UDF. Les deux hommes se sont entendus pour faire barrage à cet «affichage politique» de l'exécutif socialiste. Avec l'appoint des 18 voix du FN, qui joue depuis cinq ans le rôle d'a