C'est plié. La motion A, celle de François Hollande, devrait obtenir près de 62 % des voix. Hier soir, sur 74 549 votes dépouillés, le texte du premier secrétaire recueillait 62,10 % des suffrages. De ses quatre concurrents, c'est la motion E d'Henri Emmanuelli et de Jean-Luc Mélenchon qui s'en sort le mieux avec 16,68 %. Puis vient le duo Montebourg-Peillon (motion C), qui totalise 15,81 %. Le premier fédéral du Nord, héraut des militants, Marc Dolez, ne devrait pas franchir la barre des 5 %, nécessaire pour obtenir une représentation dans les instances du parti. Hier soir, les décomptes le plaçaient à 4,39 %. Mais les militants de quatre sections importantes de sa fédération (Douai, Hellemmes, Cambrai et Dunkerque) n'avaient pas encore pris part au vote. Ils devaient le faire hier soir. Quant aux utopistes d'Utopia, ils obtiendraient 1,02 %, un score conforme à leur ambition.

Au congrès de Grenoble en 2000, alors que Lionel Jospin était à Matignon, trois motions seulement étaient en concurrence. Hollande avait obtenu 74,28 %, Henri Emmanuelli 13,78 % et la Gauche socialiste de Julien Dray et de Jean-Luc Mélenchon 13,28 %.

Cette victoire sans bavure de la motion A ne préjuge pas des choix des premiers secrétaires fédéraux : le 22 mai prochain, une vingtaine de fédérations pourraient être dirigées par des opposants à la ligne de Hollande. Logiquement, la Saône-et-Loire (département de Montebourg) et la Somme (terre d'élection de Peillon) devraient voir l'élection d'un militant