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Libération

Bayrou lorgnait la droite du PS

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Il se voyait rejoint par les «libéraux» du parti si l'aile gauche l'emportait.
publié le 8 mai 2003 à 22h55

C'est raté. François Bayrou n'aura pas le plaisir de voir les «radicaux» du PS, Henri Emmanuelli en tête, prendre le parti. Le président de l'UDF a suivi d'un oeil attentif la préparation du congrès socialiste de Dijon. Un bon score de l'aile gauche du PS aurait pu servir ses ambitions en incitant les militants les plus «libéraux» à rallier sa cause. Convaincu que «les frontières peuvent bouger», Bayrou affirme avoir déjà recueilli bon nombre de socialistes déçus depuis le 21 avril. «Il en vient presque tous les jours», dit un de ses proches.

Déshérence. La bonne performance de la motion de François Hollande, soutenu par les «modernes» du parti (Fabius, Strauss-Kahn), ne laisse pourtant pas entrevoir un éventuel ralliement d'éléphants socialistes en déshérence. Ce qui n'empêche pas Bayrou d'espérer mordre durablement sur l'électorat du PS. Pascal Perrineau, directeur du Centre d'études de la vie politique française (Cevipof), note d'ailleurs qu'«un certain nombre de cadres de gauche "européens'' ont voté Bayrou à l'élection présidentielle».

Pour créer des ponts entre l'UDF et le PS, Bayrou compte notamment sur Frédéric Parrat, ancien militant socialiste du XVe arrondissement de Paris. Le 21 avril, ce jeune économiste a voté pour Lionel Jospin. Sans doute a-t-il voté socialiste pour la dernière fois de sa vie. Depuis, il a créé le «groupe du 21 avril» rassemblant, selon lui, quelques dizaines d'ex-PS rangés derrière Bayrou.

Etiqueté. Le président de l'UDF devrait bientôt les ren