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La rigueur est avancée

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Bercy serrera la vis au plus tard en octobre.
publié le 8 mai 2003 à 22h55

La France a rendez-vous avec la rigueur au plus tard le 3 octobre. C'est à cette date, en effet, que Francis Mer devra présenter devant le Conseil économique et financier (Ecofin) de l'Union européenne (UE) les mesures aptes à ramener le déficit public de l'Hexagone (Etat et comptes sociaux) en dessous du niveau des 3 %, «au plus tard en 2004». Hier, la Commission européenne a adopté une recommandation en ce sens, qui sera entérinée par les quinze membres de l'UE le 3 juin. Selon la Commission, le déficit s'élèvera à 3,7 % en 2003, et elle recommande de prendre des mesures dès cette année. Un tour de vis immédiat auquel Paris ne consent pas. Bercy réaffirme l'intention de contenir cette année les dépenses «dans l'enveloppe votée par le Parlement», soit 273,4 milliards d'euros. Quitte à laisser le déficit se creuser, pour cause de rentrées fiscales en baisse. L'effort sera donc reporté sur le budget 2004, qui sera présenté en septembre. C'est dans ce cadre qu'hier, à l'Assemblée, Francis Mer a annoncé pour l'automne une «réponse responsable» à la Commission.

Les ministres recevront aujourd'hui les lettres de cadrage pour 2004. La ligne générale est simple, même si le Premier ministre évite d'afficher un objectif sur les effectifs de fonctionnaires : les dépenses de l'Etat ne devront pas progresser plus que «le niveau de l'inflation». Avec 1,5 % de hausse des prix, cela représente une marge d'à peu près 4 milliards d'euro, immédiatement engloutie par le service de la dette et l