L'avant-projet de loi sur la réforme des retraites réduit un certain nombre de droits, et accorde quelques compensations. Revue de détail.
Ce qui réduit les droits
Fonctionnaires. Passage progressif à 40 annuités en 2008, retraite calculée sur les trois dernières années au lieu des six derniers mois, indexation des pensions sur les prix et non sur le traitement de la fonction publique, création d'une décote de 3 % (6 % en 2008) par annuité manquante pour les retraites prises avant 65 ans.
Salariés du privé. La réforme Fillon confirme la réforme Balladur de 1993, qui avait déjà fortement réduit leurs droits, en passant de 37,5 à 40 annuités la durée de cotisation, en retenant les 25 meilleures années au lieu des 10, et en indexant sur les prix aussi bien les pensions que le calcul du salaire de référence.
Pour tous. A partir de 2008, la durée de cotisation sera allongée selon l'espérance de vie : 41 ans en 2012 et 42 ans en 2020.
Ce qui les améliore
Fonctionnaires. Création d'un régime complémentaire alimenté par des cotisations sur certaines primes, mi-temps compté comme une annuité complète au lieu d'un semestre, avantages familiaux étendus aux hommes.
Salariés du privé. Réduction de la décote de 10 % à 6 % par an en 2008, garantie de 75 % du Smic pour la pension minimale (81 % aujourd'hui, mais moins de 70 % en 2020), possibilité de partir avant 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 14 ou 15 ans et cotisé plus de 40 annuités, élargissement de l'épargne salariale.
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