Jacques Chirac offre du vin à Tony Blair pour son cinquantième anniversaire ? Qu'à cela ne tienne, Jean-Pierre Raffarin envoie lui aussi des grands crus de 1953, année de naissance du Premier ministre britannique. Qu'on se le dise, il n'y a pas plus europhile que le chef du gouvernement. Dans la série «je choisis les sujets qui intéressent le moins les Français», telle la décentralisation, Raffarin a décidé de s'investir dans les affaires européennes. «Justement, c'est un défi de rapprocher les Français, et surtout les plus jeunes, de ce qui est un sujet majeur pour le pays», explique son entourage.
Aujourd'hui, il fêtera donc l'Europe en grande pompe à Matignon. Plus de 500 lycéens et étudiants y sont invités pour assister à une intervention de Jean-Pierre Raffarin, puis à une projection du film de Cédric Klapisch, l'Auberge espagnole. A 18 heures, il sera interrogé sur LCI. Une initiative qui prend place dans une série d'autres. Vendredi, Raffarin assistera à Périgueux (Dordogne) à un des «forums Europe» lancés par sa ministre, Noëlle Lenoir. En juin, il rendra visite à Tony Blair et au chancelier Gerhard Schröder. Il participera également au sommet du PPE (Parti populaire européen, qui rassemble la droite européenne), les 19 et 20 juin en Grèce.
Cet investissement n'étonne pas de la part d'un homme issu d'une formation proeuropéenne, Démocratie libérale. Giscardien, Jean-Pierre Raffarin se fait un devoir de soutenir l'action de VGE à la présidence de la Convention pour l'Eu