Mise en scène, quand tu nous tiens. C'est en déambulant longuement dans les jardins de Matignon flanqué de deux journalistes de LCI, que Jean-Pierre Raffarin a accordé, vendredi en direct, une interview sur les retraites, le budget et la construction européenne. Avant de prendre place dans un fauteuil posé sur la pelouse de Matignon, entouré de jeunes Européens.
A quatre jours de la journée d'action du 13 mai contre la réforme des retraites, le Premier ministre s'est montré ferme : «Non», a-t-il dit, les ulti mes modifications au projet de loi du gouvernement ne dépendront pas de l'ampleur des manifestations de mardi. «On n'est pas dans un marchandage [avec les partenaires sociaux, ndlr]. On est dans un système qui consiste à sauver les retraites. Aujourd'hui, s'il n'y a pas de réforme, les retraites s'effondrent.» Mercredi soir, il avait déjà martelé qu'il n'entendait pas céder à «ceux qui veulent bloquer». Vendredi, il s'en est expliqué : «Je ne prends personne en traître : j'ai mes rondeurs, mais j'ai mes fermetés.»
Affirmant que l'économie n'était «pas dans une crise durable», il a ensuite martelé : «Je ne veux pas parler de rigueur, parce que la rigueur, c'est l'augmentation des impôts, des char ges, ce que font un certain nombre de pays que je n'approuve pas.» Sur sa politique budgétaire, il a assuré que la France «tiendra ses engagements» vis-à-vis de Bruxelles sur la maîtrise des déficits.
S'agissant de l'Europe, il a indiqué que l'organisation d'un référendum, dont la