A deux mois du référendum en Corse le 6 juil let, les tenants du non commencent à s'organiser. Tous azimuts. La population insulaire est appelée à se prononcer sur le dernier volet de la réforme institutionnelle avec la suppression des deux départements au profit d'une collectivité unique. Les opposants de droite comme de gauche à cette mesure tentent de donner de la voix, alors que, selon un récent sondage publié fin avril par Corse-Matin, le oui est donné gagnant avec 62 % (1).
Rien d'extraordinaire à ce que la gauche s'oppose à un projet issu d'un gouvernement de droite. Sauf que la droite insulaire n'est pas non plus le petit doigt sur la couture du pantalon derrière le projet Sarkozy.
«Proximité». A la tête de cette fronde, Jérôme Polverini, ex-RPR aujourd'hui divers droite et président de l'Office de l'environnement de la Corse, une structure dépendant de l'exécutif territorial. Sûr de l'appui d'une dizaine de conseillers généraux de Corse-du-Sud, de quelques maires et de l'ancien premier magistrat d'Ajaccio le bonapartiste Marc Marcangeli , il vient de lancer un Rassemblement républicain pour le non. «Je suis en désaccord total avec le projet de collectivité unique. Si l'objectif est de parvenir à la cohérence et à la simplicité, il y avait 36 autres manières d'y arriver. En outre, la réforme du mode de scrutin n'aboutira qu'à favoriser certains groupes», à commencer par les nationalistes, a-t-il lancé à la figure du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, lors de