«Cherche JH ou JF, français(e) d'origine immigrée, plutôt de gauche, susceptible d'assumer des responsabilités au sein du PS. Faire acte de candidature auprès de François Hollande.» Bien qu'elle soit fictive, une quinzaine de militants ont répondu hier à cette petite annonce. Lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, ces membres du Parti socialiste, signataires de motions différentes, ont fait valoir qu'ils étaient prêts à prendre des responsabilités au sein de l'appareil socialiste, demandant «un égal accès à la visibilité», «un égal accès à l'éligibilité». François Hollande les y a encouragés. Depuis que sa victoire au congrès de Dijon est acquise, le premier secrétaire promet «la rénovation». Elle consisterait, notamment, à changer les têtes. Certains éléphants seraient ainsi contraints de laisser leur place à des petites souris blacks et beurs.

Les souris en question «ne veulent pas plus de place» mais juste leur place. Celle de Français «normaux», de militants «sincères», d'hommes et de femmes «de valeur, d'expérience, avec du savoir-faire». L'actuel parlement du PS ­ le conseil national ­ compte trois Français d'origine étrangère sur 304 membres. Sur les 55 élus du bureau national ­ le gouvernement du PS ­, un seul est un enfant d'immigrés. C'est le même ­ Kader Arif ­ qui cumule la fonction de secrétaire national aux questions Nord-Sud et de premier secrétaire fédéral de Haute-Garonne. «On vise un secrétariat national, reconnaît Bariza Khiara, élue fédér