Pendant la grève, l'UMP continue de tourner. Et Philippe Douste-Blazy, centriste parmi les gaullistes, continue d'avancer ses pions. Malgré la grève générale des transports publics et la présence de centaines de milliers de personnes dans les rues, le n°2 du parti chiraquien participait hier soir à un meeting dans le Val-de-Marne. Un rien décalée, sa présence en dit long sur son désir de continuer à exister. Depuis la réélection de Jacques Chirac, le maire de Toulouse, 50 ans, enchaîne les meetings UMP et les réunions de soutien au gouvernement. Tout en soignant sa communication personnelle.
Officier modèle. «Depuis un an, j'ai décidé de ne plus occuper l'estrade mais de me tenir au milieu de la salle. De là, on entend mieux», écrivait-il récemment dans une tribune publiée par Libération. Que le secrétaire général de l'UMP ait «décidé» de la jouer profil bas, cela fait sourire à l'UDF. «C'est plutôt Chirac qui a décidé pour lui !», persifle un député resté fidèle à François Bayrou. Dans le microcosme politique, nul n'ignore que Douste-Blazy a voulu s'imposer à Matignon dans la foulée de la présidentielle. En vain.
Reste que ce centriste pur jus est devenu, en quelques mois, un officier modèle de la Chiraquie, «Premier ministre... de l'UMP», rigole un de ses proches. Même s'il doit encore s'accommoder les bonnes grâ ces des 130 000 militants officiellement revendiqués par l'UMP, issus pour la plupart du RPR. D'où sa présence, hier soir, au meeting de Saint-Maur aux côtés d'Henr