Entre les canards col vert et les chasseurs électeurs, la droite a fait son choix : pas question de contrarier les seconds pour protéger les premiers. Hier, les députés ont entamé l'examen du projet de loi sur la chasse présenté par Roselyne Bachelot, malgré les protestations du député communiste Maxime Gremetz qui a jugé «surnaturel» que les députés débattent d'un tel sujet quand le pays manifeste contre la réforme des retraites.
«Forceps». Pour le rapporteur du projet, Jean-Claude Lemoine (UMP), il s'agit clairement de corriger la loi Voynet du 26 juillet 2000, inspirée selon lui par «une logique systématique de déresponsabilisation des fédérations départementales de chasseurs». L'UDF Charles de Courson l'a dit plus crûment : il fallait sortir du «grand merdier juridi que» instauré par les «ultras» écologistes qui ont fait «voter au forceps une loi qui traite les chasseurs comme des meurtriers à surveiller de près».
Le projet de loi comporte deux volets. Pour responsabiliser les fédérations de chasseurs, il les libère des contrôles financiers exercés par les préfets. Surtout, cette loi confie aux fédérations de chasseurs le soin de déterminer quel doit être le jour de non-chasse. Fixé au mercredi, ce jour est la disposition la plus contestée de la loi Voynet.
Estimant que ce projet ne va pas assez loin, les députés UMP et UDF de la commission des affaires économiques ont déposé un amendement pour une abrogation pur et simple du jour sans fusils. «Bachelot s'est arrêtée au mil