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Libération

Corse: la gauche s'abstient au Sénat

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Le projet de loi de Sarkozy doit maintenant être adopté à l'Assemblée.
publié le 15 mai 2003 à 23h00

Echange de bons procédés. Un an après le vote de la loi Jospin sur la Corse à l'Assemblée nationale où Nicolas Sarkozy s'était abstenu, les sénateurs socialistes lui ont renvoyé l'ascenseur hier soir en faisant de même. «Nous estimons que la démarche gouvernementale s'inscrit dans la prolongation du processus de Matignon», a justifié le sénateur PS du Nord, Bernard Frimat. Sans surprise, donc, le Sénat a adopté hier soir le projet de loi autorisant la consultation des électeurs corses le 6 juillet prochain.

Dernière touche. Une première manche enlevée sans grande difficulté par le ministre de l'Intérieur, face aux assauts mollassons de la gauche sénatoriale, avant le passage de son texte devant l'Assemblée nationale les 27 et 28 mai. Ce référendum pour avis permettra de mettre la dernière touche au remodelage institutionnel de l'île qui vise à supprimer les deux départements insulaires de Haute-Corse et de Corse-du-Sud au profit d'une collectivité unique.

Détaillée en annexe du projet de loi, cette réforme sera envoyée à tous les électeurs de l'île de Beauté. Emmenés par le président du groupe Claude Estier et par Bernard Frimat, les socialistes ont bien tenté hier après-midi de repousser la date du référendum. Sans succès. Sarkozy a assuré que «ce n'est ni par souci de précipitation, ni par caprice, ni par calcul politique» s'il souhaite que les élections territoriales se déroulent en Corse à la même date que les régionales sur le Continent, en mars 2004. Et tant pis si la ca