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Libération

Les députés UMP soignent leurs amis chasseurs

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Le jour de non-chasse de la loi Voynet a été supprimé.
publié le 15 mai 2003 à 23h00

Les chasseurs français n'ont pas de souci à se faire. A l'Assemblée nationale, les élus se bousculent pour défendre leurs intérêts. On l'a vu hier, à l'occasion de l'examen du projet de loi sur la chasse défendu par le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-François Copé, qui remplaçait la ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot, souffrante (lire ci-contre). La majorité UMP et UDF a défendu avec passion des amendements ­ dont certains furent adoptés contre l'avis du gouvernement­ pour satisfaire le 1,4 million d'adhérents des 70 000 associations de chasseurs. Elle leur a même offert la suppression du jour de non-chasse qu'avait institué la loi Voynet de juillet 2000. Seul contre tous, avec parfois le timide soutien du socialiste Jean-Paul Chanteguet, le vert Yves Cochet a vainement bataillé contre ceux qui ont entrepris le démantèlement de la loi de l'ex-ministre de l'Environnement, cédant ainsi, selon lui, au puissant «lobby de l'extrême chasse». De fait, ce lobby conduit par les dirigeants de CPNT (Chasse, pêche, nature et tradition) était hier très présent dans les couloirs et dans les tribunes de l'Assemblée.

Sourds aux appels de Jean-François Copé et de Patrick Ollier, président UMP de la Commission des affaires économiques, les députés de droite ont ainsi très majoritairement adopté le placement de l'Office national de la chasse sous la double tutelle des ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture. Cette décision donne satisfaction aux chasseurs qui