Plus de femmes, plus de jeunes, plus de blacks, plus de beurs, mais toujours autant d'éléphants. Certain de rempiler après le congrès de Dijon qui s'ouvre demain, François Hollande a promis de répondre à l'impératif de renouvellement exprimé par la base lors de son exercice d'introspection post-21 avril. Un credo dont le premier secrétaire n'a pas voulu laisser le monopole au Nouveau Parti socialiste (NPS) d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, ou au premier fédéral du Nord, Marc Dolez. En parallèle, le patron du PS doit gérer l'escouade de grands chefs à plumes (Aubry, Delanoë, DSK, Fabius...) qui l'accompagnent. Et qui sont tous soucieux de préserver leurs intérêts, et ceux de leurs troupes, au sein de la coalition majoritaire. Hier soir, en réunissant rue de Solférino l'ensemble de ses soutiens, François Hollande s'est plongé dans ce casse-tête qui consiste, comme il le dit dans l'Express qui paraît aujourd'hui, à enclencher au sein de la direction «le renouvellement indispensable et le rajeunissement nécessaire, sans exclure l'expérience au prétexte d'avoir figuré dans tel ou tel gouvernement».
«Chef-d'oeuvre total». Pendant la campagne interne, Hollande n'a pourtant guère cherché à s'afficher aux côtés des ténors du parti. «Je l'ai voulu ainsi, argumentait le premier secrétaire il y a quel ques semaines. Personne ne pourra me dire que je suis resté prisonnier des éléphants ou des anciens ministres.» Les votes passés, l'argument a l'avantage de transformer sa large victo