Et si tout restait à faire ? François Hollande a l'ambition de signer à Dijon le retour du PS, de faire de ce congrès un rendez-vous pour toute la gauche, une tribune pour «s'adresser à la France». Il a de quoi faire, à lire le sondage Louis-Harris- Libération-AOL (1). L'enseignement le plus redoutable pour le premier secrétaire du PS est sans doute que 53 % des personnes interrogées estiment que les socialistes n'ont pas tiré les leçons du 21 avril. Surtout, un sympathisant socialiste sur deux partage ce point de vue. François Hollande revendique la nécessité de «tourner la page» du 21 avril. L'exercice d'introspection pourrait continuer après le congrès.
Scepticisme. Cette donnée conditionne toutes les autres sur les atouts du PS pour revenir au pouvoir, sa capacité à disposer d'un projet pour les années à venir, à fédérer la gauche ou à incarner une vraie force d'opposition. La date même du congrès, contexte social oblige, fait de cette dernière interrogation la plus urgente. Seules 39 % des personnes interrogées estiment que le PS est aujourd'hui une véritable force d'opposition ; 56 % n'y croient pas. Là encore, un sympathisant sur deux reste sceptique sur la capacité du parti à combattre le gouvernement. A très court terme, le tableau n'est pas rose. A moyen terme, à regarder les réponses sur «les atouts du PS pour revenir au pouvoir dans les années qui viennent» ou sur «le projet», il laisse songeur.
27 % des Français pensent que le Parti socialiste dispose d'un projet