Ils ont perdu. Ils ont débattu. Ils sont venus... à Dijon, capitale pendant trois jours du Parti socialiste réuni en congrès à partir d'aujourd'hui. Un peu plus d'un an après le 21 avril, François Hollande va-t-il con vaincre qu'il a l'étoffe d'un chef ? Les socialistes vont-ils convaincre la gauche que, sans eux, rien n'est possible ? Qu'ils seront, dès lundi, en ordre de marche pour s'opposer à la droite ? Qu'ils ont des choses à dire à la France qui défile ?
Cela aurait pu être pire : ils auraient pu entrer dans leur congrès sur des braises, décidés à se déchirer dans un mauvais remake de celui de Rennes en 1990. Et vivre, selon l'expression qui a fait florès ces dernières semaines, un «21 avril interne». La large victoire de Hollande après le vote militant peut épargner au PS une grand-messe aux allures de psychodrame. C'est sans doute la seule certitude avant l'ouverture d'un congrès inédit.
La naissance d'un chef ?
François Hollande va arriver à Dijon auréolé d'un score longtemps inespéré 61,4 % , même si certains estiment qu'il a «joué à se faire peur» dans la dernière ligne droite de la campagne interne. Premier secrétaire sortant, il est certain de le rester à l'issue du vote des militants, le 22 mai. Mais la fonction ne fait pas le moine : Hollande, personnalité volontiers consensuelle, a été, placé par Lionel Jospin, un premier secrétaire gestionnaire, davantage super-secrétaire général que big boss. Les militants lui ont signifié par leur vote qu'ils lui savaient