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Libération

A Paris, Raffarin sermonne

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Il critique les grévistes.. et annule un déplacement.
publié le 17 mai 2003 à 23h02

Rien ne vaut un bon sermon pour repren dre la main. Vendredi midi, sur le perron de Matignon, Jean-Pierre Raffarin, affiche une mine indignée. Le Premier ministre sort d'un séminaire gouvernemental où il a beaucoup été question des retraites et de la «bonne opération» de la veille au soir qui a vu le front syndical se briser et la CFDT accepter les propositions du ministre des Affaires sociales, François Fillon. Comme grisé par ce premier succès, Raffarin décide de pousser son avantage en mettant en garde «toutes les minorités qui aujourd'hui ne respectent pas les pratiques républicaines et se mettent en faute».

Dramatisation. Dans le collimateur de l'élu picto-charentais, les grévistes des transports en commun mais aussi les enseignants, appelés à ne pas «se mettre en faute vis-à-vis des usagers des services publics qui ont besoin de leurs droits». Tout à son exercice de dramatisation, il réclame «pour les jeunes le droit aux examens». «Je sais ce que c'est qu'un BTS, c'est une des formations les plus qualifiantes qui demande aux jeunes le plus d'efforts (...). Ils ont le droit à l'examen», poursuit-il en allusion aux épreuves annulées la veille (lire aussi pages 2 à 4).

Satisfecit. Ces rodomontades, Jean-Pierre Raffarin préfère les distiller depuis Paris. Tôt dans la matinée, il a annulé un déplacement à Périgueux où il devait se rendre aux côtés du ministre de l'Enseignement scolaire Xavier Darcos. Officiellement, le Premier ministre souhaitait se consacrer au dossier des r