«On a décidé de ne pas participer aux conseils de classe du troisième trimestre, de ne pas préparer les salles d'examen et de concours, de ne pas surveiller les épreuves et de ne pas corriger les copies.» Pour concrétiser ce mot d'ordre lancé lors d'une assemblée générale le 16 mai, l'intersyndicale des enseignants du lycée Déodat-de-Severac, à Toulouse, devait, ce matin, tenir un piquet de grève destiné à interdire le déroulement des épreuves du BTS (brevet technique supérieur). Ou, au moins, à bloquer l'entrée des personnels réquisitionnés pour ces examens, ce qui revient au même. Ce lundi, les épreuves de BTS ne concernent «que» 25 élèves. Mais mardi, ils doivent être 250. Et les enseignants ont bien l'intention de renouveler leur blocus. L'initiative n'est pas limitée à cet établissement toulousain. Ailleurs, on a pu retrouver la même détermination, comme à La Seyne-sur-Mer (Var), où, la semaine dernière, les professeurs ont empêché la tenue d'un examen de BTS.
«Intolérable». Le con flit dans l'Education nationale tombe en pleine période d'examens. Et certains enseignants sont tentés d'user de cette arme pour obtenir du gouvernement qu'il cède à leurs revendications, même si leurs fédérations syndicales n'y sont guère favorables. «C'est une attitude compréhensible de la part d'enseignants auxquels le gouvernement refuse de répondre depuis des semaines», commente Patrick Gonthier (Unsa), pour autant, «on n'est pas favorable au blocage des examens». Gérard