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Libération

Après Dijon, le PS cherche sa direction.

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François Hollande a entrepris de remanier les hautes instances du parti.
publié le 20 mai 2003 à 23h03

Sur le site Internet du PS, en face de son nom, une ligne blanche. Laurent Fabius, actuel numéro deux du PS, est sans affectation précise dans le secrétariat national du parti. Une exception parmi les 43 membres de cette instance de la direction. Seul Dominique Strauss-Kahn est dans le même cas. Mais le député du Val-d'Oise, contrairement au député de Seine-Maritime, a annoncé vendredi dans le Monde, à l'ouverture du congrès de Dijon, son intention de ne pas rempiler à ce poste, pour «se consacrer, seul ou avec d'autres [...] à faire émerger un nouveau dessein pour la gauche et pour la France». Secrétaire nationale chargée du projet, Martine Aubry a fait le même choix que DSK. Sans doute parce qu'elle a besoin de consolider sa position dans le Nord. Parce qu'elle se satisferait d'«être présente dans la parole politique», dit un proche. Dans le conseil politique restreint que va mettre en place François Hollande autour de la poignée de présidentiables potentiels ? La rue de Solférino refusait hier de confirmer la création de cette instance officieuse, en rappelant qu'«il existe déjà une réunion de coordination avant chaque bureau national».

Fardeau. Mêmes ambitions, stratégies différentes : Laurent Fabius, lui, souhaite «rester au poste qui est le sien», numéro deux, donc, et membre du secrétariat, «mais avec une affectation précise», précise le fabiusien Claude Bartolone. Une manière de montrer qu'il va «prendre sa part du fardeau». Au-delà du cas Fabius, François Hollande s'