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Des minorités résignées mais déterminées.

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Elles entendent peser dans le débat.
publié le 20 mai 2003 à 23h03

Sage opposition. Le congrès de Dijon passé, les tensions internes paraissent apaisées. Au Nouveau Parti socialiste (NPS), au Nouveau Monde comme chez les partisans de Marc Dolez, tous l'admettent : «François (Hollande) a gagné, sa ligne doit être respectée.» Pas sûr que la majorité bénéficie toujours de cette tranquillité post-électorale. La preuve : les courants minoritaires se donnent déjà les moyens de peser.

Structures. Première étape : exister dans la durée. Les amis de Montebourg et Peillon comme ceux d'Emmanuelli et Mélenchon cherchent à s'y employer. D'abord, en recensant leurs troupes dans l'appareil socialiste. Chacun compte quelque 70 cadres dans les instances nationales. Puis, en les réunissant. En structurant leurs courants respectifs, en programmant d'ores et déjà une université d'été et en s'entourant d'une sphère intellectuelle. Quant à Marc Dolez, il se dit également disposé à créer sa propre structure pour «faire vivre ses idées». Dans le Nord, sa fédération, et ailleurs. Etape obligatoire pour le député : conserver son poste de premier secrétaire fédéral, le 22 mai.

Au NPS comme au Nouveau Monde, on ne connaît pas ce genre de difficulté. Tous deux veulent «poursuivre le débat sur le terrain des idées» sans remettre en cause «la légitimité» de la majorité. «Nous profiterons de toutes les conventions thématiques du parti pour faire valoir notre point de vue», précise Stéphane Delpeyrat, premier fédéral des Landes, proche d'Emmanuelli. «Durant toute la période