Nicolas Sarkozy a finalement annulé sa visite en Corse prévue aujourd'hui pour cause d'attentats à Casablanca. Le ministre de l'Intérieur a en effet décidé de se rendre au Maroc, en Algérie et en Tunisie, et a reporté son périple dans l'île de Beauté aux 30 et 31 mai. Un délai plutôt bienvenu : son passage aujourd'hui dans les locaux de l'université de Corte, présidée par un nationaliste, s'annonçait tonique. A cette occasion, les indépendantistes de Corsica Nazione avaient prévu de remettre au locataire de la place Beauvau une «carte nationale d'identité corse».
En outre, le climat social dans l'île, où les fonctionnaires représentent près de 42 % de la population active, est particulièrement détérioré. Et les enseignants en grève, délogés dans la nuit de mardi à mercredi par les forces de l'ordre des locaux de l'inspection académique de Bastia, avaient projeté de manifester à Corte. Enfin, il y a peu, les cagoulés s'étaient rappelés au bon souvenir de Sarkozy.
«Moule». Dans la nuit de dimanche à lundi, une quarantaine de militants du FLNC ont tenu une conférence de presse pour réaffirmer que l'île n'avait «pas pour ambition de disparaître dans le moule de la décentralisation française» et pour saluer le «caractère éminemment politique de l'engagement» des militants emprisonnés. Une allusion transparente aux six membres du commando Erignac, dont le procès doit s'ouvrir le 2 juin pour se terminer théoriquement début juillet, juste avant le référendum du 6 juillet.
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