Tout au long de la semaine, Luc Ferry et Xavier Darcos auront reçu les syndicats. Et tous auront pris acte de la volonté du gouvernement de négocier... à partir du 28 mai, lendemain du comité interministériel convoqué par Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier pourrait lâcher du lest sur la décentralisation. Jusqu'où ? Certainement pas sur le principe : le Premier ministre en a fait un axe prioritaire de son action. Le calendrier, en revanche, pourrait être repoussé. Xavier Darcos l'a confirmé hier matin sur France 2 : l'échéance la plus raisonnable serait de fixer les transferts de personnels à «septembre 2005», le temps pour les collectivités de se préparer à accueillir les nouveaux venus, et surtout de (re) définir les missions des personnels transférés. Message : l'espace de la négociation existe. Cela aurait pu apparaître comme un geste d'ouverture. Mais Luc Ferry a vendu la mèche quelques heures plus tard. Repoussant toute perspective d'«étalement de calendrier», le ministre de l'Education a lancé à la sortie d'un colloque sur la laïcité (lire page 15) : «Xavier Darcos a rappelé le calendrier qui est prévu depuis toujours. Arrêtez de faire des histoires !». En clair, cela avait toujours été prévu ainsi, tout simplement parce que le gouvernement ne peut pas faire autrement. En l'absence de Jean-Pierre Raffarin, en voyage au Canada jusqu'à dimanche, Ferry est cependant apparu hier de plus en plus marginalisé au sein de la majorité. «La porte est ouverte, par le ministre délégu
Ferry-Darcos, le cafouillage perpétuel
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publié le 23 mai 2003 à 23h07
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