Droit dans ses sabots, le porte-parole des Verts Yann Wehrling a indiqué jeudi soir que son parti ne participera pas au «séminaire sur le changement» organisé par Dominique Voynet le 21 juin au Mans. Avec ses amis Yves Cochet, Jean-Luc Bennahmias et Denis Baupin, l'ancienne ministre de l'Environnement veut inviter des responsables associatifs, syndicaux et politiques à redessiner une gauche qui refuserait «la simple gestion» comme «la surenchère protestataire».
Revanche. Alors que de nombreux dirigeants du PS, notamment François Hollande et Martine Aubry, ont manifesté leur intérêt, le collège exécutif (CE) des Verts s'est majoritairement prononcé, lui, pour le boycott d'une initiative qui, selon la direction du parti écologiste, ne viserait qu'à remettre en selle Dominique Voynet. Pour Yves Contassot, autre porte-parole, ce projet cache, à l'évidence, un «règlement de comptes», une sorte de revanche des anciens dirigeants qui n'ont toujours pas digéré d'avoir été mis en minorité lors du dernier congrès des Verts, à Nantes en décembre 2002. Parce qu'il procède d'une initiative «individuelle», ce forum du 21 juin n'a de toute façon aucune chance de «créer une dynamique», assène Contassot.
«C'est le blocage total, une fois de plus on coupe les têtes, on refuse le débat constructif pour se réfugier dans des logiques d'appareil», se désespère Mireille Ferri, l'une des rares élues du CE favorable à Dominique Voynet. Selon Bennahmias, cette fin de non-recevoir trahit «une vision par