Attendre que le fruit vert soit mûr pour pouvoir le ramasser. C'est, résumé, la stratégie adoptée, sans véritable débat, hier soir par le bureau national du Parti socialiste en vue de l'union des gauches. Autrement dit : laisser faire l'union plutôt que la provoquer, et éviter ainsi d'être accusé d'hégémonisme.
Effusions. En ouverture du premier bureau national de la nouvelle ère Hollande, le premier secrétaire a fait l'inventaire de ses contacts «particuliers» et «organiques» avec les partis frères et ses membres. Se félicitant que le congrès de Dijon ait été le «déclencheur» de ces nouvelles effusions plurielles, le député de Corrèze s'est dit «bienheureux» que son parti soit l'objet de toutes les sollicitations. Il a «refusé de faire le tri» entre ses partenaires potentiels, considérant que tout est bon à prendre, n'excluant ni «initiatives personnelles» ni «contact de parti à parti».
Des réunions bilatérales sont d'ores et déjà programmées. Socialistes et écologistes devraient se rencontrer le 4 juin. Afin de ménager les susceptibilités, François Hollande a accepté de voir Gilles Lemaire après avoir fait part de sa «disponibilité» à Dominique Voynet pour son Forum des gauches, programmé le 21 juin. (Libération d'hier). «Je sens chez les Verts, chez tous les Verts, une volonté de s'engager avec nous», a confié François Hollande.
Sommet. Avec les communistes, les liaisons sont plus complexes. «Parce que le rapport de force interne au PCF est encore plus compliqué que chez les