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Corse : le projet de loi adopté

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Il autorise le référendum de juillet.
publié le 29 mai 2003 à 23h11

Pile poil dans les temps. Hier, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi gouvernemental permettant la tenue d'un référendum en Corse le 6 juillet. Une consultation qui devrait permettre d'apporter une touche finale aux accords de Matignon lancés par Lionel Jospin, en modifiant la carte administrative de l'île. Si le oui l'emporte, les conseils généraux de l'île, celui de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, disparaîtront au profit d'une collectivité unique, censée gérer plus efficacement les 2 milliards d'euros appelés à tomber sur l'île pendant les quinze prochaines années pour financer de grands projets d'infrastructures. Fidèle à sa réputation d'homme pressé, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, est allé au pas de charge pour boucler ce dossier. Les différentes étapes du calendrier ont été respectées au terme d'un débat parlementaire conduit sans respect des limites de vitesse : vote en mai du projet de loi autorisant la consultation locale, consultation des Corses en juillet et projet de loi sur le nouveau statut de l'île en septembre. Un échéancier serré parcouru par un ministre soucieux que la date des régionales sur le continent coïncide avec celle des prochaines territoriales sur l'île, en mars 2004, pour ne pas donner l'impression que la Corse bénéficierait d'un traitement différencié.

Pourtant, les socialistes qui s'étaient abstenus en première lecture au Sénat et à l'Assemblée nationale puis en seconde lecture à nouveau au palais du Luxembourg, hier