La droite peine à devenir plurielle. A moins d'un an des régionales, premier test grandeur nature pour l'UMP et l'UDF, les négociations électorales entre les deux partis de la majorité sont officiellement au point mort. Et ce ne sont pas les critiques de François Bayrou sur la réforme des retraites ou la décentralisation dans l'Education nationale qui vont arranger les choses : le président de l'UDF conçoit une certaine rancoeur de n'avoir pas été consulté «une seule fois» sur les orientations du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. De quoi bloquer, pour l'instant, d'éventuelles listes d'union avec l'UMP pour les élections régionales de 2004. Bayrou reconnaît qu'«il n'y a pas de négociations». Conséquence d'un dialogue de sourds qui dure depuis plus d'un an. Depuis le 22 avril 2002 exactement, date à laquelle Bayrou a refusé de rallier le parti chiraquien.
Cicatrice. Preuve que cette cicatrice n'est pas refermée, une passe d'armes vient d'opposer Alain Juppé, président de l'UMP, à Hervé Morin, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale. Dans un écho paru dans la presse, le premier a fait savoir qu'il ne voulait pas donner au second, jugé trop «provocateur», la tête de liste en Haute-Normandie. Début mai, Morin a donc pris sa plume pour aplanir son différend avec Juppé. La réconciliation semble pourtant difficile : les deux hommes ne se sont jamais rencontrés, «ni même serré la main», affirme le député centriste.
Le cas Morin a été examiné la semaine dernière par la commi