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Libération

José Rossi se fait tout petit

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Marginalisé par Sarkozy, il a l'oeil sur les régionales de 2004.
publié le 31 mai 2003 à 23h13

José Rossi joue les muets du sérail. Jamais aussi à l'aise que dans les réformes institutionnelles, le président UMP de l'Assemblée territoriale de Corse, cette fois, ne pipe mot. Pour exister, il s'est, certes, appliqué, vendredi, à coller de Sartène à Ajaccio au passage du «Sarkozy Circus». Mais même s'il démarre cette semaine une série de réunions publiques pour appeler à voter oui au référendum du 6 juillet qui entérinera ou non la disparition des deux départements corses au sein d'une seule collectivité, le candidat malheureux à la mairie d'Ajaccio, député battu aux législatives de 2002, n'entend pas se pousser du col. Fragilisé par ces deux revers électoraux, l'ex-député madeliniste de la circonscription d'Ajaccio ne prétend pas jouer les porte-voix de cette dernière réforme. D'autant plus que le principal artisan des accords de Matignon, interlocuteur privilégié de Matignon au temps de Lionel Jospin, n'a pas retrouvé ce rôle pivot avec l'actuel ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Et José Rossi ne le souhaite pas. «J'ai suffisamment donné. Je n'ai pas de raison cette fois de monter au créneau», confesse-t-il en la jouant modeste pour ne pas «caporaliser» le débat. Le locataire de la place Beauvau ne le veut pas non plus. Son entourage ne cache d'ailleurs pas le peu de crédit accordé par Nicolas Sarkozy à José Rossi. «Nicolas ne lui fait pas confiance. Rossi a trop souvent changé de cap», commente un des proches collaborateurs du ministre de l'Intérieur qui mise a