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Libération

Les cheminots sur le qui-vive

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Inquiets pour leur régime spécial, ils votent la grève reconductible.
publié le 2 juin 2003 à 23h14

«On avait prévenu : le 13 mai, c'était la dernière grève carrée, c'est-à-dire d'un seul jour. Le gouvernement a choisi d'être sourd aux exigences de l'opinion publique. C'est lui qui a choisi l'épreuve de force, au lieu de négocier vraiment avec l'ensemble des syndicats» : pour Didier Le Reste, secrétaire général de la fédération CGT-cheminots (qui représente près de la moitié des agents de la SNCF), la journée de grève qui commence ce soir aura forcément une suite. «Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement», plaide-t-il. La CGT-cheminots semble assurée de sa force, confortée par les cinq autres fédérations de cheminots (FO, Sud, Unsa, CFTC et la CFDT, oppositionnelle à la ligne Chérèque), qui appellent avec elle à la grève «reconductible».

Subvention. Seule la Fgaac (autonome), influente chez les conducteurs de trains, a préféré se retirer du conflit, satisfaite des assurances qu'aurait reçues la direction de la SNCF, selon lesquelles le régime spécial ne serait pas touché par la réforme. «Une manoeuvre politique, réplique le dirigeant CGT. Nous savons que la réforme du régime général influencera notre avenir, en terme de durée de cotisation ou de niveau des pensions. Louis Gallois, le président de la SNCF, parlait il y a quelques semaines de d'entamer les discussions à la fin de l'année. Le gouvernement prend les cheminots pour des naïfs.» Le régime de retraite spécial de la SNCF ne tient que grâce à la subvention d'équilibre versée par l'Etat (2,7 milliards d'e