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Education: Raffarin borne la négociation

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Retraites et décentralisation occultées au profit du débat sur le malaise enseignant.
publié le 5 juin 2003 à 23h16

Alors que des dizaines d'actions sont encore prévues aujourd'hui dans toute la France, les discussions entre le gouvernement et les syndicats de l'Education nationale reprennent. Après le round de négociations Sarko-Ferry sur la décentralisation (Libération d'hier), s'ouvre un round Delevoye-Ferry sur «les métiers de l'éducation» (1). Vaste débat.

Pour les syndicats, il s'agit plus prosaïquement d'obtenir des réponses explicites sur les retraites. Ce dont le gouvernement ne veut pas entendre parler pour l'heure : pas question de faire une exception pour les enseignants dans le statut général de la fonction publique.

Pour Raffarin, il s'agit plutôt de «répondre aux organisations représentatives sur les questions liées à la gestion des carrières au cours du temps et aux conditions de travail des différents métiers». A l'issue du comité interministériel du 27 mai, le Premier ministre a ancré cette démarche, dans «le malaise profond [qui] mine depuis plus de vingt ans notre communauté éducative».

Pandore. Il aurait pu dire trente. Un rapport de Louis Joxe signalait en 1972 que «les enseignants d'aujourd'hui vivent avec leurs élèves une situation trop difficile et trop décevante ; [que] les élèves actuels diffèrent de ceux pour lesquels le système ancien avait été conçu ; [que] la société remet en question l'école et sa culture de façon trop radicale pour que le rapport pédagogique traditionnel puisse encore être accepté naturellement et vécu comme un accomplissement». Il aurait aus