Elles avaient déjà été promises pour le congrès de Dijon de la mi-mai. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, ne s'est pourtant que tardivement résolu à détailler, mardi devant les députés socialistes et le bureau national du PS et hier devant la presse, ses contre-propositions au projet de réforme Fillon sur les retraites (lire ci-contre). Alors que le débat parlementaire doit débuter mardi, «les députés avaient besoin d'une feuille de route», justifie Jean-Marc Ayrault, président du groupe à l'Assemblée nationale.
Il est vrai qu'à part le mot «retrait» du projet, le congrès de Dijon n'avait pas vraiment permis de «clarifier» la position des socialistes sur les retraites. Se refaire une santé de gauche en acclamant longuement le leader de la CGT Bernard Thibault avait suffi à leur bonheur.
Malin plaisir. Il y avait d'autant plus urgence pour François Hollande à sortir du bois que la cacophonie qui a régné sur le sujet lors des débats préparatoires au congrès menace de perdurer. Le gouvernement ne s'y est pas trompé. Il a pris depuis quelques semaines un malin plaisir à renvoyer à la figure du PS les déclarations proréforme de quelques-unes des figures emblématiques du parti.
Après l'ancien Premier ministre Michel Rocard, l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors et l'ancien sherpa de François Mitterrand Jacques Attali, c'est le sénateur du Puy-de-Dôme Michel Charasse qui, hier matin, a qualifié de «pitoyable» la position du PS. «Si on ve