Pour le budget 2004, c'est promis, le gouvernement se basera sur une prévision de croissance prudente. C'est le message qu'a fait passer le ministre du Budget, Alain Lambert, vendredi sur LCI : «Nous pouvons légitimement espérer que la fin de l'année 2003 connaîtra une reprise, cela devrait nous faire entrer dans le courant 2004 à un niveau de croissance de l'ordre de 2 % à 2,5 %», a-t-il précisé, poursuivant : «Nous avons intérêt à retenir (parmi les prévisions des divers instituts, ndlr) le taux qui se réalisera.» Voilà qui annonce une prochaine révision de la croissance française : le 17 mars, le ministre de l'Economie, Francis Mer, avait déclaré que le gouvernement français se basait sur une croissance du PIB de 2,5 % en 2004, après 1,3 % en 2003. Le consensus des économistes se situe actuellement à 2 % en 2004, après 1 % en 2003.
Manque à gagner. Cet accès de prudence permettra peut-être aux deux ministres de Bercy, Francis Mer et Alain Lambert, d'éviter de se trouver pris à contre-pied par la réalité économique. Une situation qu'ils vivent douloureusement chaque fin de mois, lorsqu'ils examinent la situation du budget, et que le ralentissement économique se traduit en manque à gagner pour l'Etat. Ainsi, fin avril, le solde du budget affichait un déficit de 39,73 milliards d'euros, contre 32,25 en avril 2002. Explication : les recettes fiscales ont reculé de 5,6 % sur un an. La plus grosse baisse vient de l'impôt sur les sociétés, calculé sur les profits 2002 des entrepr