Huit jours après, les socialistes sont toujours très colère. «Scandalisés», s'énerve même le cabinet de François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste. La raison de cet emportement : les incidents violents qui ont empêché samedi 31 mai, à Annemasse (Savoie), la tenue d'un forum sur la «gouvernance mondiale» organisé par le PS dans le cadre des manifestations contre le G8 d'Evian. Après trois quarts d'heure d'échauffourées entre 400 «éléments autonomes» venus du Village alternatif, anticapitaliste et antiguerre et le service d'ordre du PS, conclu par l'intervention de la police, les socialistes ont annulé leur raout où devaient s'exprimer, outre Hollande, des personnalités du mouvement altermondialiste comme Susan George, d'Attac, ou Bernard Pinaud, délégué général du Centre de recher che international sur le développement (Crid).
Si les socialistes sont remontés, c'est qu'ils n'ont pour l'instant pas obtenu de condamnation officielle de ces incidents de la part des mouvements altermondialistes présents à Annemasse. Pour Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis, où se tiendra en novembre le prochain forum social européen (FSE), «les grandes organisations parties prenantes du mouvement de contestation de la mondialisation libérale ne peuvent pas demander des relations plus étroites avec les partis politiques et cautionner ces violences. Nous devons être fer mes».
«Regrettable». «Il y a eu des condamnations, mais trop timides, s'emporte Harlem Désir, député eur