L'épilogue du round de négociation de la semaine entre les syndicats et les ministres Jean-Paul Delevoye et Luc Ferry n'a pas permis, vendredi, de garantir un week-end paisible aux candidats au bac philo, qui composeront, en principe, le 12, soit deux jours après les annonces que le gouvernement a promises pour sortir de la crise de l'éducation. S'il a garanti que «le gouvernement annoncera mardi de premières réponses concrètes d'étape sur la décentralisation et un calendrier de travail à plus long terme sur l'avenir de l'école», Luc Ferry a en effet insisté : «le retrait des réformes ne se fera pas». Selon lui, «la contestation actuelle reflète le malaise des enseignants devant leurs conditions de travail difficiles et l'échec des élèves. C'est pourquoi il est nécessaire de sortir de la crise et d'évoquer les vrais sujets, d'avoir un débat de fond. Ce débat va se dérouler sur un an, dans le cadre du projet de révision de la loi d'orientation, qui devrait aboutir en 2004». Le ministre n'a pas oublié de maintenir la pression sur le bac : «Il est inacceptable de prendre les élèves en otage et d'ajouter un stress supplémentaire à ce qui est déjà une épreuve», a-t-il déclaré.
«Décalage». Fraîchement commentées par les syndicats reçus jeudi (Libération de vendredi), ces rencontres sur «les métiers de l'éducation» ont laissé pantois certains syndicats. Même la CSEN, réputée proche de l'actuelle majorité a constaté en sortant du ministère qu'«il n'y a pas d'avancée réelle sur les fi