Les études sont, dit-on, les meilleures années de la vie. Des années qui risquent de coûter fort cher. Comment atteindre 40, voire 42 années de cotisation pour prétendre à une retraite pleine lorsqu'on a commencé à travailler à 24 ans, voire plus tard ? Une question qui angoisse par exemple la Conférence des présidents des universités, inquiète du recrutement d'enseignants-chercheurs aux études particulièrement longues. Avec l'accord de la CFDT et, surtout de la CGC qui y tient tout particulièrement, le projet de loi Fillon avait trouvé une solution : pouvoir racheter jusqu'à trois années de cotisation manquantes.
Parade. Une suggestion apparemment juste, voire équitable. Mais onéreuse. Avec un calcul rapide, lors des négociations, la CGT avait découvert que le prix d'une année de cotisation, pour un salaire au niveau du plafond de la Sécurité sociale (soit 2 400 euros) s'élèverait à environ 7 000 euros. Le ministère, un peu embêté, avouait alors un chiffre supérieur : 30 000 euros pour trois ans. «Qui pourra sortir une somme pareille sinon les cadres de haut niveau ?, interroge Pierre-Yves Chanut, de la CGT. Le taux d'épargne des ménages populaires leur interdit d'accéder réellement à ce dispositif.» Le groupe UDF pense avoir trouvé une parade. Il a présenté un amendement, retenu jeudi par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, qui permet de déduire ces sommes du revenu imposable.
Concessions. Le «rachat» serait considéré comme une cotisation sociale, t