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Libération

Une grève éparse qui dure

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Enseignants, agents EDF, SNCF, RATP, et même secteur privé, se mêlent dans l'action.
publié le 7 juin 2003 à 23h18

Requinqués par un sondage CSA à paraître lundi dans Marianne, selon lequel 66 % des Français ont de la sympathie pour les actions de protestation sur les retraites (1), CGT, FO, FSU et Unsa ont appelé vendredi à un «renforcement et un élargissement encore plus significatifs du mouvement». Le temps fort étant prévu mardi pour une nouvelle journée nationale de grève, la onzième dans l'Education depuis septembre. Ce jour-là, le projet de loi sur la réforme des retraites arrive au Parlement. Et Luc Ferry est censé donner des «premières réponses concrètes» aux enseignants et aux personnels techniques toujours en grève. Ses rencontres, vendredi, avec les syndicats ne les ont manifestement pas satisfaits (lire ci-contre). La CGT a d'ailleurs invité les enseignants à se mobiliser jeudi, premier jour du bac. Histoire de maintenir la pression face à un gouvernement qui n'entend pas reculer.

Chacun sa cible. Aux quatre coins du territoire, les actions ont continué de mêler, vendredi, une grande diversité de professions essentiellement du secteur public. Dans une déclaration à France 3-Caen, en marge d'une cérémonie pour le 59e anniversaire du débarquement, le Premier ministre a profité des «événements violents de ces derniers jours» pour appeler à l'«apaisement». «Si tous les comportements ne sont pas acceptables, toutes les convictions sont respectables», a-t-il cependant précisé. Les incidents de jeudi ont d'ailleurs amené les organisations syndicales (CGT, FO, Unsa et FSU) à condamne