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Libération

Charge homophobe de Panafieu.

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Selon elle, Delanoë fait du «prosélytisme» en défilant à la Gay Pride.
publié le 13 juin 2003 à 23h22

Tout en finesse. Françoise de Panafieu vient de s'en prendre à Bertrand Delanoë, le maire PS de la capitale, qu'elle accuse de faire du «prosélytisme» en matière d'homosexualité. Dans une interview publiée hier dans VSD, la députée-maire (UMP) du XVIIe arrondissement estime que, «lorsqu'on est maire de Paris, on n'a pas vraiment sa place à la tête de la Gay Pride. Pour les Parisiens, cela peut être perçu comme du zèle intempestif, une façon trop directe de soutenir ce mouvement».

Plus de quatre ans après l'outing de Delanoë à la télévision, et deux ans après son accession à l'Hôtel de Ville, c'est la première fois que Françoise de Panafieu attaque le maire sur l'influence supposée de son homosexualité sur ses activités publiques. Et elle n'hésite pas à enfoncer le clou : «Je trouve que chacun a le droit de vivre comme il l'entend, à une condition : ne pas faire de prosélytisme [...]. Pour revenir au maire, il n'est pas digne, quand on incarne une ville comme Paris, de défiler au premier rang d'une telle manifestation.»

Cette charge sans nuances peut surprendre de la part de celle qui a toujours voulu passer pour une «moderne» au sein de la droite parisienne. Le porte-parole du maire, Laurent Fary, a dénoncé hier une «polémique d'un autre âge», soulignant que «Delanoë n'a pas attendu d'être maire pour participer à la Gay Pride. Et ce ne sont pas les oukases de madame de Panafieu qui vont l'en dissuader». Il a volontiers rappelé les autres «dérapages» de l'élue UMP contre le Pac