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Libération

A Méry, le château de mon maire

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Trois listes s'affrontent sur fond d'affaires immobilières.
publié le 14 juin 2003 à 23h22

Méry-sur-Oise envoyé spécial

Pierre II d'Orgemont, chancelier de France au XIIIe siècle, va-t-il choisir son camp ? Antoine de Saint-Chamans, «ligueur repenti» au XVIe siècle s'est-il fait une religion ? Bonne-Félicité, alias «présidente Molé» après son mariage au XVIIIe avec Mathieu-François Molé, descendant d'une illustre famille de robe, va-t-elle trouver son bonheur ? Adolphe de Ségur, beau-frère de la comtesse, a-t-il voix au chapitre ? Jean-Marie Messier, ex-PDG de Vivendi-Universal, finance-t-il une investiture ?

Tous ses personnages ont joué un rôle dans l'histoire de Méry-sur-Oise, commune de 10 000 habitants du Val-d'Oise où se tient, dimanche, une élection municipale partielle. Ils ont tous été propriétaires du château situé face à la mairie, dans un parc de 27 hectares. Si Jean-Marie Messier n'est plus le «J2M» qu'il était quand il a demandé à l'architecte Jean-Michel Wilmotte de le rénover pour en faire un luxueux centre de séminaires, Vivendi en est toujours propriétaire. Plus pour longtemps : le groupe aujourd'hui dirigé par Jean-René Fourtou, désireux de liquider certains de ses actifs pour redresser sa situation financière, a mis son bien en vente fin 2002. Prix d'appel : 10 millions d'euros. Cette vente est aujourd'hui au coeur de la polémique municipale qui a abouti à la tenue de la municipale partielle.

Maire depuis 1995, réélu en 2001 avec 65 % des voix, et candidat à sa succession, Jean-Pierre Pernot veut racheter le château. Aujourd'hui membre du Mouvemen