Grévistes de moins en moins nombreux, rues sans banderoles et trafic quasi normal dans les transports publics. Vendredi, le mouvement social contre le projet de réforme des retraites a continué son ralentissement progressif. Chez les cheminots, le taux de gréviste n'était plus que de 2,5 %, contre 11 % la veille. Seules quelques perturbations étaient encore signalées dans le sud-est de la France et en région parisienne, a indiqué la direction de la SNCF. «La situation est normale dans le réseau parisien», précisait pour sa part la RATP.

Bien que les syndicats aient appelé à une nouvelle journée d'action le 19 juin, ils restent divisés. A FO proposant jeudi la «grève générale», Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT a répondu qu'«une grève ne se décrétait pas». De quoi refroidir sa propre base. Dans l'Education nationale, fer de lance de la contestation, le retrait par le gouvernement des dispositions les plus contestées de son projet de décentralisation a continué à produire ses effets lénifiants. L'intersyndicale a néanmoins «réaffirmé solennellement son opposition au transfert des personnels TOS aux collectivités territoriales et appelé à maintenir la pression», «sous des formes diversifiées» et «à faire du 19 juin, jour de la réunion du groupe de travail sur le "grand débat sur l'école" une nouvelle journée de grèves et de manifestation en convergence avec l'action interprofessionnelle de l'ensemble des salariés».

Par ailleurs, la popularité du mouvement faiblit. 51