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Libération

Corse: Sarkozy détaille le scrutin.

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publié le 16 juin 2003 à 23h24

Alors que le décret de convocation des électeurs corses pour le référendum sur la modification institutionnelle de l'île, qui se tiendra le 6 juillet, a été publié samedi au Journal officiel, Nicolas Sarkozy s'affiche «serein». Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre de l'Intérieur, qui se rendra le 21 juin en Corse avec Jean-Pierre Raffarin, se montre également prudent. «On ne peut pas faire le bonheur des gens contre eux. C'est aux Corses de dire s'ils veulent avancer», estime-t-il avant d'affirmer qu'un oui au référendum serait «la première nouvelle positive pour l'île depuis longtemps».

Dans un autre entretien à Corse-Matin, samedi, il dévoile le prochain mode de scrutin pour l'élection de la future Assemblée de Corse, en 2004. Il sera à la proportionnelle à deux tours, sur la base d'une liste avec deux sections départementales, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse. Afin d'«assurer la représentation d'un certain nombre de courants qui, pour être minoritaires, n'en sont pas moins importants» et «obtenir pour la future Assemblée une majorité stable», un seuil de 5 % des suffrages exprimés a été instauré pour être représenté (ainsi qu'une prime majoritaire de 10 % des sièges), explique Nicolas Sarkozy. Une barre qui laisse beaucoup de place aux nationalistes.

C'est ce que lui a d'ailleurs reproché son prédécesseur Place Beauvau, Jean-Pierre Chevènement. Hier, l'ancien ministre de l'Intérieur a jugé qu'en «faisant des séparatistes les arbitres de la majorité future»