Les Verts choisissent l'autonomie. Réunis ce week-end à Paris, les 120 élus au conseil national interrégional (Cnir, le «parlement» du parti) se sont très majoritairement prononcés pour la constitution de listes autonomes au premier tour des élections régionales de mars 2004. A la quasi-unanimité, ils ont aussi décidé l'autonomie aux élections européennes, où les Verts auront à défendre, seuls contre beaucoup, un projet fédéraliste.
Exploratoire. L'accord sur une stratégie autonome aux régionales est une surprise. Samedi matin, par la voix de son collège exécutif, le parti avait en effet estimé qu'il devait se donner le temps de réfléchir. Toutes tendances confondues, la direction avait souhaité que le Cnir lui confie le soin d'«explorer les conditions d'éventuels accords avec l'ensemble des partenaires». En d'autres termes, il était convenu de laisser ouverte la question des alliances avec le PS ou, pourquoi pas, avec la gauche radicale. La «motion exploratoire» permettait de gagner du temps sans réveiller les querelles entre sociaux-libéraux, gauchistes et environnementalistes purs et durs.
Pour que le Cnir puisse se retrouver sur une stratégie, il a fallu que soit évacuée, aussi clairement que possible, l'option du «pôle de radicalité». Ce à quoi s'est employé le secrétaire national, Gilles Lemaire : «Il n'y a pas de pôle de radicalité, parce qu'il n'y a pas d'unité possible sur un projet politique» avec des forces qui ne veulent pas assumer de contrat de gestion. Cette cla