Du haut de ses 3,37 % de voix à la présidentielle, le PCF réfléchit à sa stratégie électorale pour 2004. Comme les Verts, les communistes sont traversés par plusieurs tendances. D'un côté, les tenants de l'«autonomie» envers la gauche en général et le PS en particulier se recrutent chez les «conservateurs», qui avaient marqué des points au dernier congrès, début avril. Vendredi, lors du conseil national (le «parlement» du parti), ils ont été rejoints par Alain Bocquet, président du groupe PCF à l'Assemblée nationale. «On a touché le fond de la piscine. Il faut maintenant remonter en comptant sur nous-mêmes, en étant nous-mêmes», a-t-il expliqué. En privé, il est plus virulent. «On hésite parce qu'on est faible», dit-il, souhaitant une attitude «volontaire» du PCF plutôt que cette «bouillie». Et de prôner, pragmatique, des candidatures autonomes, la «règle» qui devra souffrir des «exceptions». D'autres, comme les proches de Robert Hue, vantent toujours l'axe PC-PS pour les prochaines échéances. Ce que redoute l'ancien patron du PCF, c'est une «dérive extrémiste et stérile (...) qui porte un nom : le gauchisme». Dans sa ligne de mire, les refondateurs, qui militent, eux, pour un «pôle de radicalité» allant jusqu'à la LCR... Au milieu de tout cela, la direction sortante, qui, sans le dire, privilégie, après débat dans des «forums», des alliances à géométrie variable, selon le type d'élections, européennes ou régionales. Ce que Marie-George Buffet désigne elle-même, avec clairvo
Le PCF toujours sans stratégie
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par Pascal VIROT
publié le 16 juin 2003 à 23h24
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