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Libération

Les 24 heures du Mans agitent le ministre.

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Fillon n'avait jamais raté le départ de la course... les communistes viennent à sa rescousse.
publié le 16 juin 2003 à 23h24

Prendre son mal en patience. Dans la course de lenteur engagée depuis le 10 juin à l'Assemblée, les députés ont pris leurs quartiers parlementaires. Comme d'autres s'apprêtent à prendre leurs quartiers d'été. Certains de l'issue des débats ­ la loi sera adoptée ­, ils s'occupent comme ils peuvent. Ministre des Affaires sociales compris. Ainsi, François Fillon use-t-il fréquemment mais discrètement de son Tablet PC, un ordinateur dernier cri avec écran tactile. Il répond à ses mails, se connecte à l'Internet et... grâce à une liaison vidéo suivait samedi les 24 Heures du Mans.

Complicité. L'élu de Sablé-sur-Sarthe a même bénéficié samedi d'une complicité communiste pour assouvir sa passion automobile. A 15 h 50, le député PCF François Asensi (Seine-Saint-Denis) a réclamé une suspension de séance. Depuis le «perchoir», Jean-Louis Debré la lui a accordée bien volontiers, se tournant vers Fillon : «Un quart d'heure, ça ira ?» Le départ des 24 Heures était programmé pour 16 heures. Le ministre a aussitôt filé regarder la télé à la buvette des députés. «Je n'ai raté aucun départ des 24 Heures du Mans depuis quarante ans», assure-t-il.

François Fillon avait prévu son coup lors de la pause-déjeuner. Samedi, elle avait exceptionnellement lieu dans les jardins de l'hôtel de Lassay. Jean-Louis Debré avait invité à sa table ses collègues «par convivialité républicaine». Les socialistes ayant boudé ses agapes ­ «On ne peut pas s'affronter dans l'hémicycle et tout oublier à la pause-déjeune