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Libération

A SOS, le changement de tête réveille la colère

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Dominique Sopo, successeur désigné de Malek Boutih, a été formé au MJS.
publié le 18 juin 2003 à 23h25

Seul le tremblement des mains trahit son exaspération. En ce début de semaine caniculaire, Malek Boutih comprend que la fronde interne ne passera pas inaperçue. Lundi, le président démissionnaire de SOS Racisme vient de prendre connaissance du communiqué vengeur publié par neuf comités locaux de l'association. Ce qui couvait depuis début mai et l'annonce de son entrée à la direction du PS est désormais public : Marseille, Nice, Nîmes, Reims, Alès, Charleville-Mézières, Montpellier, Strasbourg et Vitrolles ont choisi de s'affranchir d'une association antiraciste «inféodée au PS». Non sans billes.

Illustre inconnu. Le successeur désigné de Malek Boutih, Dominique Sopo, a gagné ses galons au MJS. Chez SOS en revanche, il fait figure d'illustre inconnu. De son côté, la vice-présidente de SOS, Loubna Méliane, a rejoint en mai le conseil national du PS. A la stupéfaction de bon nombre de militants, elle conserve ses fonctions au sein de la direction nationale de SOS. Mieux : elle en devient porte-parole. «Essayez ensuite de convaincre les gens que SOS Racisme n'est pas la pouponnière du PS», s'énerve Najat Mowgli (Marseille). Au passage, la meneuse de la fronde profite d'une inattention des dirigeants de SOS : faute d'une démarche auprès de l'Inpi (l'Institut national de la propriété industrielle), le patronyme de l'association est tombé dans le patrimoine public depuis 1995. C'est donc en toute quiétude que les dissidents devraient pouvoir baptiser leur nouvelle association SOS Ra